La Tour Eiffel en 3D. Un an et quatorze jours de collage d’allumettes. Jérémy fier, se lève pour mieux prendre du recul, admirer son chef-d’œuvre. Il se lève, s’articule, s’empêtre, s’envole, emporte sa tour, une étreinte sauvage.
Il larme d’abord. Sa mâchoire de mots désespérés. L’œuvre tas de bois souffre. Il veut le feu. Son souffle sourd. Sa raison sans raison. Un cri de tréfonds, quelques coups de pieds, violents. Bois sciure, la Tour Eiffel, miettes d’espoir, cœur pulvérisé. Cris de gueule, claquements sans dents.
Jérémy les pédales. Jérémy veux pas perdre. Jérémy Eiffel le con. Jérémy le couvert. Et une à une, les allumettes, tour hasardeuse se dressent, s’entraident.
Jérémy s’endort. Gros soupire, enfant.